Si vous avez déjà fait un bilan hormonal ou un bilan fertilité, peut-être avez-vous trouvé sur le compte-rendu, le dosage de l’AMH.
L’AMH ou Hormone Anti-Müllerienne, est une hormone produite par les follicules ovariens, chez la femme. Elle est devenue un marqueur central dans l’évaluation de la fertilité et donne une estimation de la réserve ovarienne, c’est-à-dire du nombre d’ovocytes potentiellement disponibles.
Un taux bas d’AMH peut susciter des inquiétudes, surtout si vous envisagez une grossesse.
Un taux bas d’AMH indique : soit que la réserve ovarienne est réduite, soit que la réponse ovarienne est diminuée (soit les 2). Cela ne veut pas dire que la grossesse est impossible, mais que la fertilité pourrait être impactée.
L’âge joue un rôle majeur dans la diminution de l’AMH, mais d’autres facteurs peuvent intervenir : le stress oxydatif, certaines pathologies (comme l’endométriose), les traitements médicaux ou encore un mode de vie déséquilibré.
Il est important de garder en tête que l’AMH n’évalue pas la qualité des ovocytes, seulement leur quantité. Certaines femmes avec un taux d’AMH bas conçoivent naturellement, tandis que d’autres avec un taux élevé rencontrent des difficultés*.
*C’est le cas des femmes soufrant d’ovaires polykystiques, SOPK, OPK, OMPK…
Les causes potentielles d’un taux d’AMH bas
L’AMH est sensible à de nombreux facteurs :
Le vieillissement naturel des ovaires, qui débute dès l’âge de 30 ans
Les perturbateurs endocriniens, présents dans les cosmétiques, plastiques, pesticides… 🧨
Les carences en nutriments clés pour la santé ovarienne et reproductrice, comme le zinc, le sélénium ou la vitamine D
Un stress chronique ou une charge mentale importante (comme chez bon nombre de femmes 🤯…)
Des troubles métaboliques ou inflammatoires
…
Avant toute chose, il est essentiel d’identifier les causes possibles de la baisse de l’Hormone Anti-Müllerienne.
IMPORTANT⚠️ : des études ont montré que l’AMH était généralement réduite en hiver chez les femmes. Ce qui signifie qu’une bonne exposition à la lumière ainsi qu’un taux de vitamine D optimal sont des éléments clés d’une bonne AMH ! Vérifiez donc que votre taux de vitamine D est bon (dans l’idéal autour de 50 ng/ml) et que vous passez du temps dehors dès le matin, et ce toute l’année. Si je devais commencer quelque part, ce serait par ça !
Une bonne hygiène de vie aide à remonter l’AMH
Comment faire remonter l’AMH ?
L’alimentation : une base essentielle pour soutenir la fertilité
Un régime alimentaire 🥘adapté est primordial pour soutenir la santé hormonale et la qualité ovocytaire. Voici quelques recommandations :
Privilégier les aliments riches en antioxydants : fruits rouges, légumes verts, curcuma, thé vert
Consommer de bonnes sources de graisses : huile d’olive, avocat, poissons gras, oléagineux, œufs…
Intégrer des protéines de qualité : œufs, légumineuses, poissons 🍳…
Soutenir le foie pour mieux éliminer les déchets hormonaux : artichaut, chardon-marie, curcuma, radis noir, pissenlit, desmodium… (à choisir en fonction de votre profil). Je le répète beaucoup, mais la santé du foie est primordiale au bon fonctionnement du système hormonal féminin !
…
La micronutrition peut aussi jouer un rôle : des compléments comme le coenzyme Q10, la vitamine E, la vitamine D, le zinc ou l’Oméga-3 peuvent être utiles pour améliorer la qualité des ovocytes.
Soutenir l’équilibre hormonal naturellement
Quand l’AMH est basse, cela peut indiquer un début de périménopause ou simplement une diminution de la fertilité à un moment donné. Il faut savoir qu’on peut avoir une meilleure santé ovarienne à 35 ans qu’à 20, car comme on l’a vu plus haut, elle dépend de nombreux facteurs.
Voici quelques pistes pour soutenir l’équilibre hormonal :
Réduire les perturbateurs endocriniens (plastique, produits chimiques, cosmétiques conventionnels…)
Favoriser une activité physique régulière : yoga, marche 🚶🏻♀️➡️, natation, …, tout en évitant le sur-entrainement
Pratiquer des techniques de gestion du stress : méditation, cohérence cardiaque, sophrologie…
Maintenir un rythme de vie régulier et sain : sommeil de qualité, repas pris à heures fixes, repos régulier 😴…
Certains extraits de plantes peuvent également être utilisés selon les cas : gattilier, shatavari, maca… toujours sous l’accompagnement d’un professionnel formé.
Observer son cycle menstruel
Si vous avez un taux d’AMH bas, mais que votre cycle est régulier, c’est déjà bon signe. Il est important d’apprendre à observer ses cycles (température 🌡, glaire cervicale, sensations…) pour mieux comprendre ses périodes de fertilité et vérifier s’il y a une ovulation. L’absence de SPM alors qu’il y a eu une ovulation peut être un des signes que l’ovulation a été de qualité (à croiser avec d’autres signes cliniques).
L’ovulation reste possible tant que le cycle est actif. Soutenir l’ovulation est donc un objectif clé dans un accompagnement global.
L’approche émotionnelle
Un taux d’AMH bas peut générer un stress psychologique intense, surtout lorsqu’un désir d’enfant est fort. Il est important d’écouter ses émotions, de prendre soin de son corps, mais aussi de son esprit.
Des approches comme la sophrologie, la naturopathie, la réflexologie, l’ostéopathie, méditation, exercices de respiration 🧘🏽♀️, psychothérapie… peuvent accompagner en douceur le parcours de fertilité.
Quand consulter ?
Il est recommandé de consulter un spécialiste de la fertilité si :
Vous avez moins de 35 ans et essayez de concevoir depuis 10 mois sans résultat
Vous avez plus de 35 ans et essayez depuis plus de 6 mois
Vous présentez des irrégularités du cycle, des antécédents médicaux ou hormonaux, un syndrome prémenstruel important…
La naturopathie ne remplace pas un suivi médical, mais peut être une aide précieuse en parallèle.
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