La thyroïde est une petite glande située à la base du cou. En association avec d’autres glandes et organes, notamment avec l’hypophyse : elle régule le métabolisme de base. C’est-à-dire la quantité d’énergie que le corps consomme au repos pour assurer ses fonctions vitales (respirer, digérer, maintenir la température corporelle…). Pour fonctionner de façon optimale, les besoins énergétiques et en micronutriments de la thyroïde doivent être pris en compte.
Comment fonctionne la thyroïde ?
Son activité est contrôlée par l’hypophyse (ou glande pituitaire), située dans le cerveau, qui sécrète la TSH (Thyroid Stimulating Hormone) en réponse aux signaux de l’hypothalamus. Ce système de régulation, appelé axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien, assure un équilibre précis des hormones thyroïdiennes (T3 et T4). La thyroïde interagit également avec d’autres glandes endocrines comme les surrénales, impliquées dans la gestion du stress, ou les ovaires, jouant un rôle dans la régulation hormonale féminine.
Hypothyroïdie — la thyroïde au ralenti
Dans l’hypothyroïdie, la production hormonale est insuffisante 🥶. Cela ralentit le métabolisme, et peut entraîner une baisse de la dépense énergétique au repos. Conséquences fréquentes : fatigue, prise de poids, frilosité, constipation, et parfois des troubles du cycle menstruel.
👉 Dans ce contexte, les besoins caloriques peuvent être diminués, mais attention ! Réduire les apports alimentaires drastiquement dans le but d’une perte de poids risque d’aggraver le déséquilibre et la fatigue. L’objectif est plutôt de soutenir la thyroïde avec les bons nutriments (iode, sélénium, zinc, tyrosine…) et une hygiène de vie adaptée.
Hyperthyroïdie — le fonctionnement accéléré
À l’inverse, dans l’hyperthyroïdie, la thyroïde produit trop d’hormones, ce qui accélère le métabolisme 🥵. Les besoins caloriques augmentent, car le corps brûle plus d’énergie, même au repos. Cela peut entraîner une perte de poids rapide, des palpitations, une irritabilité, des troubles du sommeil ou une fonte musculaire.
👉 Il est alors important de renforcer les apports nutritionnels, notamment en protéines et bonnes graisses, pour compenser cette surconsommation énergétique.
Soutien nutritionnel de la thyroïde

Le matin, le corps se réveille après une nuit de jeûne. C’est à ce moment-là que la thyroïde a besoin d’un signal nutritionnel clair pour relancer le métabolisme. Un petit-déjeuner adapté permet de :
- soutenir la conversion de T4 en T3 (forme active de l’hormone thyroïdienne) par la thyroïde, le foie…
- stabiliser la glycémie, ce qui évite un stress inutile pour les glandes surrénales et un travail pour le foie qui a déjà beaucoup à faire
- apporter les cofacteurs indispensables à la production hormonale
Besoins caloriques, dès le matin
Un petit-déjeuner trop léger ou absent peut être perçu comme un stress par l’organisme. C’est surtout vrai chez la femme, avec un impact négatif sur la fonction thyroïdienne, la charge de stress, les cycles… Vous êtes déjà une personne stressée / anxieuse ? Dès le matin, c’est la course donc on saute le petit déj ? Vous avez tout faux. Votre corps au contraire a besoin d’être apaisé et nourri.
En moyenne, 300 à 500 kcal au petit-déjeuner sont recommandées. On pense bien aux :
- Protéines : 15 à 35 g (œufs, tofu, yaourt de brebis, avocats, petits suisses natures, skyr, houmous…)
- Bonnes graisses : 10 à 15 g (huile d’olive, ghee / beurre, noix, graines de lin ou de chia, graines de courges, maquereau…)
- Glucides complexes : 20 à 30 g (avoine, patate douce, pain au levain complet)
Micronutriments clés pour la thyroïde (à intégrer dès le matin)
Cela va sans dire, il s’agit d’une liste non exhaustive. Le fonctionnement du corps est complexe et d’autres nutriments sont importants pour que tout fonctionne bien. Attention à ne pas tomber dans l’excès avec certains nutriments, notamment l’iode en cas de thyroïdite d’Hashimoto. Il est plus sage de faire un dosage urinaire pour l’iode si l’on souffre de cette pathologie.
- Iode
- rôle : fabrication des hormones thyroïdiennes
- sources : œufs, algues (en petite quantité), sel iodé, poissons de mer, coquillages…
- Sélénium
- rôle : conversion de T4 en T3
- sources : noix du Brésil (1 à 2 suffisent), œufs, poissons. Choisir en priorité celles avec la petite peau marron dessus.
- Zinc
- rôle : soutien de la production hormonale
- sources : graines de courge, fruits de mer, œufs…
- Fer
- rôle : essentiel à la fonction thyroïdienne
- sources : spiruline, lentilles, œufs, sardines…
- Vitamine D
- rôle : régulation de l’immunité et soutien thyroïdien
- sources : en complémentation + exposition solaire, certains poissons en quantité minime…
- Tyrosine (acide aminé précurseur des hormones thyroïdiennes)
- sources : œufs, amandes, avocat, yaourt, fromages à pâtes dures comme le comté, le parmesan, l’emmental…
- Magnésium + B6
- rôle : anti-stress, cofacteurs hormonaux
- sources : cacao cru, graines, banane, légumes verts, amandes…
- …
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Exemples de petit-déjeuner « thyroïde friendly »
- 2 œufs mollets + 1 tranche de pain complet au levain beurrée, un kiwi + un thé vert
- 1 skyr de brebis nature avec 1 c. à soupe de graines de courge + 1 c. à café de graines de lin moulues + des fruits rouges 🫐 + infusion de romarin
- 1 pancake protéiné avec guacamole + dés de fromage de brebis + une orange + un matcha
Compléments alimentaires pour la thyroïde
En fonction des cas, on pourra vous prescrire (votre médecin) ou vous conseiller (pharmacien, naturopathe…) des compléments alimentaires pour soutenir un fonctionnement sain de votre thyroïde. La guggul, l’iode, la tyrosine… sont des molécules qui apparaissent souvent dans les compléments alimentaires pour la thyroïde. Attention à toujours vous faire suivre pour une complémentation aussi délicate.
Photo de Laura Lauch
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