Les symptômes de l’insulinorésistance sont nombreux et souvent non spécifiques. Il s’agit d’une condition métabolique complexe qui joue un rôle central dans le développement du diabète de type 2 et de nombreuses autres maladies chroniques. Voilà quelques indices qui peuvent vous aiguiller.
Sommaire
Comprendre l’insuline et sa résistance
L’insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet aux cellules de notre corps d’absorber le glucose (sucre) du sang pour l’utiliser comme énergie. La résistance à l’insuline se produit lorsque les cellules deviennent moins sensibles à cette hormone. Cela entraîne une augmentation de la glycémie et de ce fait, une surproduction d’insuline par le pancréas.
Comment savoir si l’on souffre d’insulinorésistance ?
Symptômes de l’insulinorésistance
Les symptômes de la résistance à l’insuline peuvent être subtils. Malheureusement, ils sont aussi souvent non spécifiques, à cette condition. Cela rend parfois le diagnostic difficile sans tests appropriés. Quelques signes courants :
- Fatigue persistante : Les personnes se sentent habituellement fatiguées, même après une bonne nuit. Cette fatigue est due à l’incapacité des cellules à utiliser efficacement le glucose comme énergie.
- Apnée du sommeil : Elle est un facteur de risque à l’insulinorésistance et accentue aussi la fatigue.
- Augmentation de la faim : Sensation constante de faim, même après avoir mangé. L’insuline élevée stimule l’appétit.
- Gain de poids et difficulté à en perdre : Le gain de poids, en particulier autour de l’abdomen, sera fréquent à cause de l’effet de l’insuline sur le stockage des graisses.
- Foie gras non alcoolique : la stéatose hépatique peut être liée à différents facteurs dont l’insulinorésistance.
- Problèmes de concentration, brouillard mental : Une glycémie fluctuante peut affecter le cerveau, entraînant des difficultés de concentration.
- Hypertension artérielle.
- Nausées, surtout après consommation de sucre.
- Dyslipidémie : Un profil lipidique anormal, avec des niveaux élevés de triglycérides et de faibles niveaux de HDL (le « bon » cholestérol), est courant.
- Acanthosis nigricans : Assombrissement et un épaississement de la peau, fréquemment observée dans les plis du cou, les aisselles et l’aine. C’est un signe visible de résistance à l’insuline.
- Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) : Chez les femmes, la résistance à l’insuline peut entraîner un SOPK : cycles menstruels irréguliers, infertilité, niveaux élevés d’androgènes…
- Envie de boire et / ou d’uriner très souvent.
- Infertilité : la résistance à l’insuline peut induire des dérèglements hormonaux ou syndromes (comme le SOPK) qui peuvent eux-mêmes être facteurs d’infertilité.
- Hyper-androgénie : Souvent lié au SOPK. Des taux élevés d’hormones androgènes (testostérone, androstènedione…) peuvent donc apporter différents symptômes comme une perte de cheveux, de l’hirsutisme…
- Pubarche prématurée : chez l’enfant insulinorésistant, induisant parfois l’arrivée de poils pubiens et / ou axillaires, avant l’age de la puberté.
Que faire avec ces symptômes ?
Avoir un ou deux symptômes ne suffit bien sûr pas à être fixé sur votre insulinorésistance. À première vue, vous en aurez souvent bon nombre, d’autant plus si la résistance s’est installée depuis longtemps. Grâce à des examens médicaux adaptés prescrits par votre médecin (diabétologue, généraliste, gynécologue, endocrinologue…), vous pourrez obtenir un diagnostic fiable.
Les méthodes de diagnostic de l’insulinorésistance
Vous suspectez une résistance à l’insuline, après avoir analysé les symptômes de l’insulinorésistance ? Il faudra consulter un professionnel de la santé pour réaliser les tests appropriés et obtenir des réponses. Voici quelques outils de diagnostic :
1
Glycémie à Jeun
Un des moyens les plus simples pour vérifier la présence de résistance à l’insuline. Une glycémie élevée à jeun peut indiquer un problème de régulation du glucose.
2
Indice HOMA (Homeostasis Model Assessment of insulinoresistance)
Il utilise les niveaux de glycémie et d’insuline à jeun pour calculer un indice de résistance à l’insuline. Un score supérieur à 2,4 (voir moins, en fonction des praticiens) suggère une résistance. Il peut être prescrit pour évaluer un diabète de type 2, mais est inutile pour un diabète de type 1 (insulino-dépendant), tout comme l’indice QUICKI.
3
Indice QUICKI (Quantitative Insulin Sensitivity Check Index)
Une seconde méthode de diagnostic par le calcul. Elle utilise le dosage de l’insuline à jeun et la glycémie à jeun.
4
Test de Tolérance au Glucose (TTG)
Ce test mesure la réponse du corps à une dose de glucose. Après avoir bu une solution sucrée, des échantillons de sang sont prélevés à intervalles réguliers pour mesurer la glycémie.
5
Hémoglobine Glyquée (HbA1c)
Ce test mesure la glycémie moyenne sur une période de deux à trois mois. Un taux élevé de HbA1c va généralement indiquer une mauvaise gestion de la glycémie et une possible résistance à l’insuline.
6
Insulinémie à Jeun
Mesurer les niveaux d’insuline à jeun peut fournir des informations sur la fonction pancréatique. Des niveaux élevés d’insuline peuvent indiquer que le corps produit plus d’insuline pour compenser une résistance.
7
Profil Lipidique
Évaluer les niveaux de cholestérol et de triglycérides peut aider à identifier des signes de résistance à l’insuline car ils sont souvent associés.
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