Slow food : des astuces pour bien manger (et penser à la planète)

Voilà quelques temps que vous vous dites que vous devriez manger mieux ? Vous avez tenté de revoir vos habitudes alimentaires mais en vain ? Vous aimeriez passer à une routine slow food mais vous ne savez par où commencer ?

Il peut avoir mille raisons à cela : trop cher, trop long, trop compliqué… mais quelques astuces peuvent vous aider (un peu…) à trouver votre rythme.

Vous devez suivre un régime particulier à cause d’une certaine pathologie (diabète, SOPK, cholestérol, colopathie fonctionnelle…), vous avez du poids à perdre, vous voulez éviter le gaspillage (alimentaire et d’emballage), vous en avez marre de la nourriture industrielle, vous souhaitez retrouver/garder la forme, vous aimeriez devenir végéta*iens ? Peu importe ce qui vous a poussé dans cette direction : santé, portefeuille, conviction, conscience… décider de bien manger : C’EST DÉJÀ HYPER BIEN !

Il y aura des hauts et des bas : parce que changer ses habitudes, ce n’est pas toujours aisé. Il y aura peut-être des fois où vous serez découragé, où vous vous jetterez sur le premier fast food venu pour libérer votre frustration. Ce n’est pas grave, j’irais même jusqu’à dire que c’est normal. Des écarts, s’ils restent ponctuels font partie de la vie car nous ne sommes pas des machines. Alors bien sûr, sur mon compte Instagram je ne vous poste pas les photos de mes repas honteux à base de kilos de frites et sauce Saint Marcelin <3 mais il y en a. je ne suis pas infaillible et je suis très gourmande. Des fois je n’ai juste pas envie de cuisiner, pour 1000 raisons. Ça nous arrive à tous ! Le plus important c’est de faire mieux la majorité du temps.

Courses saines

Ce vers quoi que je tends, l’idéal que je souhaite approcher : une consommation responsable et saine. Saine pour moi et pour le monde. Le slow food en gros, c’est consommer différemment : plus sain, plus économique, plus écologique et plus solidaire. On arrête d’acheter ces lasagnes surgelées Fi*dus et on les prépare : on sait ce qu’il y a dedans, c’est meilleur, on n’engraisse pas les multinationales qui s’enrichissent sur notre dos et notre santé ! D’ailleurs, vous croyez vraiment que ce sont de vrais morceaux de bœuf et de belles tomates rouges dans ces lasagnes ?

La motivation

Si vous avez du mal à sauter le pas, dites vous bien que le plus dur est de commencer. Tout sera bien plus simple une fois quelques marques et bonnes habitudes prises. Pensez aussi que manger sain, ce n’est pas manger peu ou manger fade. Vous avez le droit à tout ce que vous voulez, le principe étant simplement de ne pas abuser de certaines choses. Vous avez le droit de manger des pâtisseries, des féculents, de la viande rouge, du fromage… Tout est une question d’équilibre et de variété ! De plus, une fois votre corps habitué à bien manger, vous vous tournerez naturellement moins souvent vers la nourriture peu saine. Il existe un nombre incalculable de recettes saines et gourmandes grâce aux gastronomies du monde entier : de quoi ne jamais s’ennuyer à table !

Étape 1 : FAITES UNE LISTE !

La veille ou avant de partir faire vos courses, établissez un planning des repas. Je prévois en général une dizaine de repas auxquels s’ajouteront deux repas non prévu, puisque ça arrive souvent ! Un cheatmeal surprise, un diner entre amis, des restes à finir, ou juste une envie spontanée d’autre chose… Cela me donne 12 jours de repas. J’essaye de prévoir les repas à base de denrées rapidement périssable en premier. Par exemple, je sais que ma salade verte ne restera pas fraiche une semaine, qu’il vaut mieux manger la viande fraiche et que les champignons ne se conservent pas très longtemps. Au contraire, d’autres légumes se conservent longtemps (carottes, aubergines, potirons…) et les œufs et féculents peuvent être mangé plus tard. Je n’aime pas beaucoup faire les courses, donc j’essaye de faire une liste assez longue !

Le processus pour faire liste intelligente

  • Salade verte + quiche au fromage
  • Rouleau de printemps
  • Riz aux légumes
  • Aïoli avec poisson, carottes, haricots, poireau et pommes de terre
  • Salade de tomate, maïs, piment et œufs au plat
  • Pâtes au pesto et fromage
  • Barbecue et salade de poivron
  • Burger végétariens et frites de carottes
  • Pommes de terre nouvelles sautées + saucisses
  • Quenelles et fondue de poireau

Je décortique donc grossièrement les plats, regarde ce qu’il reste dans mon frigo et mes placards pour ne pas acheter ce que j’ai déjà (sinon je suis la reine dans ce domaine !) et dresse ma liste de course :

  • 3 poivrons
  • Vermicelles de riz
  • Oignons
  • Pommes de terre
  • Poireaux
  • 1 kg de carottes
  • Basilic
  • Tomates
  • 2 blancs de poulet
  • Salade

A cela s’ajoute de quoi préparer quelques repas de midi et les éventuels desserts et petits-déjeuners.

  • 2 avocats
  • Du pain
  • Des yaourts
  • Des fruits (Je prends 1 ou 2 variétés de fruit grand max).

[Edit] : Cette liste date de l’été 2016, d’où la présence de légumes « d’été ». Tournez vous vers des légumes de saisons pour réaliser votre liste de repas : moins de transports, du vrai soleil, moins de pesticides, moins d’engrais et un bien meilleur gout !

Voilà une liste pour 10 repas, plutôt courte et sans gaspillage. Important ! Pour éviter les craquages lors des courses (chocolats, saucissons, gâteau, boissons, chips…) tenez vous à votre liste et mangez avant. Ne vous promenez pas dans les rayons où vous n’avez besoin de rien, cela ne ferait que vous tenter et vous donner faim.

Étape 2 : Cuisinez, la règle numéro 1 du slow food !

Les plats préparés sont bourrés de choses douteuses… évitez d’en acheter au maximum… colorants, conservateurs, sels (beaucoup), sucres (beaucoup, même dans les plats salés), glutamates, arômes… Sans parler des ingrédients d’une qualité médiocre, des déchets de viande, des fruits et légumes bourrés de pesticides et abimés, du plastique… Cuisiner vos repas vous épargnera l’ingestion de plein de choses que vous ne voudriez pas avaler, croyez moi !

Etape 3 : Choisissez bien l’endroit où vous faites vos courses.

Les grandes surfaces, c’est pratique. Mais c’est aussi un temple de surconsommation, de suremballage, et de gaspillage. Si vous n’avez que ça à proximité, vous devrez faire avec. Par contre, si vous avez des marchés, magasins de produits locaux, magasins vrac… pourquoi ne pas tenter le coup ? J’essaye d’aller au maximum dans ce type de structure et pour ce que je ne trouve pas ailleurs, je me rends dans une grande surface.

Pour mes courses de cette semaine dont la liste est plus haut, je suis allé au marché (Croix-Rousse, pour les Lyonnais) puisque j’étais dans le coin ce jour là. Je suis ensuite allé prendre ce que je ne trouve pas au marché (couches, croquettes…) en grande surface. Cela permet de promouvoir les petites structures pour ne pas toujours nourrir les multinationales. C’est gens sont bien assez riche pour qu’on continu à passer un quart de notre salaire chez eux. Si vous pouvez vous permettre de faire toutes vos courses en magasin Bio, tant mieux !  Mais comme ces enseignes sont parfois assez chères, faites au mieux. J’ajouterais que faire ces courses hors de grandes surface est infiniment moins stressant : moins de monde, moins de gens pressés et énervés, ambiance plus familiale et agréable, moins de bousculades…

Eviter le suremballage

Ce qui me révolte aussi (et c’est une nouvelle mode, visiblement) c’est de voir les fruits et légumes Bio des grandes surfaces entièrement emballés dans du cellophane ou le duo gagnant carton + plastique. Lorsqu’on veut acheter Bio pour prendre soin de son corps, on a tendance à aussi vouloir préserver la nature, non ? Alors il nous faut choisir entre l’un et l’autre ? Au delà du suremballage, comment un produit Bio peut rester Bio quand on sait que le plastique se désagrège en continu et migre dans les aliments avec qui il est en contact ? C’est à n’y rien comprendre (et ça m’énerve dès que je passe devant ces rayons… ).

Pour les Lyonnais, il y a de très nombreux marchés et quelques boutiques de produits Bio / vracs par exemple :

  • La super Halle à Oullins (Fantastique, mais il faut avoir une voiture !)
  • Day by Day près de Perrache (un peu cher car en centre ville)
  • 3 ptits pois à Lyon 3ème…

Vous pouvez trouver des enseignes près de chez vous en utilisant l’application BULK du site Zero waste home.

Étape 4 : Évitez les emballages et recyclez !

Comme vous l’avez vu plus haut, j’ai un souci avec le suremballage. Pendant longtemps, c’est quelque chose qui me passait au dessus, des tubes de crèmes emballés dans un blister, rangés dans une boite en parton puis dans un film plastique ? Tout était normal, pas de problème ! Mais au fond, cet emballage qui finit à la poubelle, on le paye non ? Et notre poubelle déborde de trucs qui ne servent à rien (les sacs poubelles et le ramassage des ordures, on le paye aussi). Certains se recyclent, d’autres non. Pour ceux qui peuvent avoir une seconde vie, c’est très bien ! Seulement les sacs poubelles, le transport, le tri, le recyclage, tout ça à un cout et nécessite de l’énergie. Pour les autres déchets moins chanceux, c’est soit la déchetterie, l’enfouissement, ou l’incinérateur. Donc soit on pollue, soit on pollue.

Pour remédier à ça sans trop se compliquer la vie, plusieurs gestes simples :

  • J’ai toujours un sac en tissu et un sac isotherme avec moi lorsque je fais mes courses (ou juste le sac en tissus lorsque je fais du shopping !)
  • Je refuse les sacs plastiques au marché ou dans les magasins. Personne ne se vexe et tout le monde est content ! De toute façon, en arrivant chez vous, vous allez tout sortir des sacs et les jeter, alors pourquoi s’embêter ? Si vous ne les jeter pas, j’imagine que vous avez aussi un « sac à sac » chez vous, qui prend de la place pour rien, parce que « ça peut servir » ?
  • Pour les sacs en plastiques que je n’ai pas pu éviter, je les réutilise. Je les glisse dans mon sac de course et ne fais pas de nœud pour les fermer.
  • Pour les sacs en papier, je m’en sers plusieurs fois, jusqu’à qu’ils se déchirent. Ensuite je les recycle. Mais ça peut aussi servir pour allumer le barbecue, à faire du papier mâché… 😉
  • J’ai des sacs en tissu cousus-main en coton que je peux utiliser à l’infini. C’est pratique, léger (pratique pour peser les légumes !) ça passe à la machine, ça ne prend pas de place !

Étape 5 : Éviter le gaspillage !

Pensez bien à manger les aliments les plus fragiles en premier. Cela évitera de les retrouver abimés au fond de votre frigo, et de les jeter ! Lorsque c’est déjà trop tard, plusieurs solutions s’offrent à vous : Couper la partie abimé et consommer le reste, faire des compotes, confitures, sauces…  Lorsque vous avez des restes, prévoyez un repas pour les finir, ou manger les à votre repas de midi. En parlant de ça, ce reste de pois chiche du curry d’hier serait merveilleux en falafels non ? 😀

Lorsque qu’il reste  quelque chose en trop petite quantité pour faire un repas, ou que cela va s’abimer (ou encore que ce n’était pas bon, ça arrive :/), je donne ça à l’aspirateur sur pattes (mon chien Tibou <3) qui est ravi de rendre service !

Le compostage

Ce qui a grandement contribué à réduire mes déchets maintenant, c’est de ne plus avoir d’épluchures et déchets organiques à jeter. Je n’épluche presque plus les légumes puisque la peau se mange la plupart du temps et qu’elle contient des fibres et des vitamines ! Pour les épluchures moins sympa à manger (aubergines, ananas, agrumes…) ou les pelures de légumes non Bio, je composte tout.

J’ai démarré mon bac de compost il y a 7 mois et j’en suis bien contente ! Cela ne prend que peu de temps, n’a pas vraiment d’odeur (contrairement à ce que je pensais) et permet transformer les déchets facilement en manière utile.

Je composte également les feuilles de thé, le café et les coquilles d’œufs qui apportent des minéraux au compost, ainsi que les boites à œufs (quand j’en ai, puisque j’utilise souvent la même que je rempli) qui permettent d’absorber l’humidité et ainsi d’éviter les odeurs et la moisissure.

Je ne composte pas la peau et les pépins de melon qui attire trop les insectes.

J’espère que cet article, sans pour autant vous faire changer brusquement vos habitudes, aura au moins eu le mérite de vous montrer quelques alternatives à la consommation actuelle. Belle soirée !

4 réponses à “Slow food : des astuces pour bien manger (et penser à la planète)”

  1. Bonjour, je suis aussi lyonnaise et je trouve votre article très intéressant. Je ne connaissais pas par contre les 3 petits pois 🙂 Merci


    1. Bonjour et merci pour votre commentaire ! L’épicerie 3 petits pois est plus abordable que Day by day et bien qu’on n’y trouve pas tout, le choix est quand même respectable 🙂


  2. bonjour. J’ai trouvé l’article très interressant. j’ai juste beaucoup de mal à comprendre l’exemple, vos menus en février comprennent poivrons, piment et tomates. Soit l’exemple est pris à un autre moment de l’année soit il y a un gros gap entre le discours « bio » « sans pesticides » et la proposition. C’est dommage, ça rend l’idée de l’article moins lisible à mon humble avis et ça dessert le propos, plutot bien construit par ailleurs.


    1. Bonjour, j’ai mis un temps fou à publier cet article que je ne trouvais jamais assez bien. La liste date de cet été, date à laquelle j’ai commencé l’écriture de l’article. Je suis effectivement pour une consommation de légumes de saison, meilleurs, plus sains et surtout plus respectueux de la planète. Je glisserais une petite précision à ce sujet, merci de votre commentaire 🙂


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Newsletter

Ebook vegan

Mon mini e-book de recettes végétales gratuit ! Inscrivez-vous à la newsletter :

La lettre du mois, c’est : un sujet exclusif, les derniers articles, le calendrier des fruits et légumes du mois et une surprise chaque mois !

Pas de panique ! La newsletter, c’est une fois par mois et je ne transmets jamais vos données personnelles.

Pourquoi prendre RDV ?

Vous souhaitez être accompagnées en naturopathie : troubles hormonaux, périnatalité (infertilité, grossesse, post-partum), SOPK, endométriose, SPM, acné, chute de cheveux, etc.

Je reçois aussi pour d’autres problématiques : fatigue, stress, gestion du poids, digestion, troubles du sommeil, thyroïde, allergies, eczéma…

Les informations de ce site ne sont pas destinées à soigner une maladie et ne dispensent pas d’un suivi médical.

Pratique

Consultation à distance (en ligne), dans toute la France ou pour toute personne francophone.

© 2024 Laura Naturo – CGVMentions légales – Ce site utilise des cookies