Acné hormonale, SOPK, hyperandrogénie… Beaucoup de femmes se tournent vers les médecines douces comme la naturopathie pour rétablir leur système hormonal avec des méthodes plus naturelles.
Une part importante de ces femmes se retrouve dans un parcours identique : peu écoutées par leur médecin, elles cherchent d’autres réponses que pilule, Progestan, Duphaston, Androcur… à leurs maux.
Pour autant, les techniques naturopathiques n’ont pas fonction de remplacer un traitement en cours par une plante, c’est un suivi global qui prend en compte votre hygiène de vie avant tout.
J’ai rédigé un article sur le SOPK, il y a quelque temps. Au vu du nombre de questions que j’ai eu sur le thème à sa suite, je me suis dit que développer un peu les différentes approches ne serait pas du luxe !
Les techniques mises en place lors d’un suivi en naturopathie pour des troubles hormonaux
Alimentation
Nutrition
Une alimentation déséquilibrée peut mener à des troubles hormonaux. Le système endocrinien possède un équilibre fragile et n’est pas prioritaire parmi les autres fonctions vitales de votre corps. Si vous manquez de macronutriments et / ou micronutriments, votre organisme utilisera ceux absorbés pour des fonctions « vitales ». Laissez-moi vous préciser que le système reproducteur n’est pas une fonction vitale.
En cas d’alimentation extrêmement déficitaire en calories (énergie), vitamines, minéraux, oligo-éléments, protéines… les fonctions hormonales nécessaires à la procréation peuvent même se mettre en pause : On parle d’aménorrhée secondaire.
Cela peut arriver notamment chez les personnes ayant des TCA du type anorexie.
Il est également possible d’avoir un système hormonal perturbé par des aliments qui ne nous conviennent pas : gluten, produits laitiers, surconsommation de produits et sous-produits animaux…
Ces dérèglements ne surviennent pas forcément immédiatement, mais s’installent petit à petit. Voilà pourquoi, avant toute chose, il est important de vérifier l’équilibre de votre alimentation et d’apporter à votre corps ce qui peut lui manquer.
Micro-nutrition
En cas de carences, d’apports insuffisants de certains nutriments, il est possible d’avoir recours à la micro-nutrition. Magnésium, vitamines D, fer, vitamines du groupe B… On ne prend pas des compléments au hasard ! Ils sont à choisir en fonction de vos besoins, un dosage sanguin peut-être nécessaire pour certains compléments.
Il suffit parfois de changer peu de choses à son alimentation pour éviter les compléments alimentaires. C’est la première piste à suivre en cas d’apport insuffisant, ne vous jetez pas sur les compléments.
Phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie…
Les plantes peuvent aider votre corps à faire face à certains symptômes du SOPK : griffonia, achillée millefeuille, alchémille, palmier nain, gattilier… elles ont toutes un rôle différent et ne sont pas forcément adaptées à toutes.
Il faut aussi garder en tête que des plantes comme le gattilier ou le palmier nain, qui agissent sur les mécanismes hormonaux ou pathologies comme le SOPK, ne sont pas sans danger.
Tous les SOPK ne sont pas les mêmes. En effet, certaines femmes ont un taux de LH trop haut, d’autres ont un taux de testostérone trop haut, certaines ont un déficit en progestérone / œstrogènes ou une résistance à l’insuline… Voilà pourquoi suivre les conseils trouvés sur internet n’est pas toujours une bonne idée. Il est important de choisir la / les plante(s) qui vous est/sont adaptée(s).
Enfin, beaucoup de ces plantes ont un effet symptomatique, mais ne règleront pas le problème. En premier lieu, c’est l’hygiène de vie qui doit être rééquilibrée, toujours en fonction de vos besoins. Vous ne pourrez pas prendre du gattilier toute votre vie, il est probable que les symptômes reviennent après l’arrêt.
Un naturopathe qui vous donnerait des plantes du type gattilier, en premier lieu, agirait comme certains médecins, à traiter le symptôme sans chercher la cause, sauf quelques rares cas (hygiène de vie impeccable, trouble précis mis en cause…).
Gestion du stress
Une grande majorité des femmes atteintes du SOPK ou d’autres troubles du système endocrinien souffrent également d’un stress récurrent. Le stress peut perturber le système hormonal de façon plus ou moins importante. Apprendre à gérer son stress et éventuellement se faire aider par des compléments naturels (magnésium, ashwagandha…) est primordial.
Les autres techniques
Avec la naturopathie, on vise aussi à réduire l’exposition aux polluants / perturbateurs endocriniens, détoxifier éventuellement un organisme encrassé, rétablir une activité physique…
L’ostéopathie peut donner de très bons résultats si associée à une bonne hygiène de vie. Certains ostéopathes seront davantage compétents pour traiter ce genre de pathologie, n’hésitez pas à vous renseigner près de chez vous !
Il existe d’autres techniques à tester : acupuncture, médecine traditionnelle Chinoise…
Entreprendre un suivi
Pour entreprendre un suivi en naturopathie, il faut être prêt. Pour une pathologie chronique telle que le SOPK, prêt à travailler sur soi en profondeur mais toujours à son rythme.
Ainsi, certaines femmes seront pressées de mettre en place les choses pour voir des résultats rapidement, d’autres auront besoin de plus de temps pour changer leurs habitudes petit à petit.
Pour bien préparer votre suivi avec un naturopathe
Dans l’idéal, prévoyez un bilan sanguin avec bilan hormonal avant la première consultation. Les résultats pourront aider à être plus pertinent dans l’approche naturopathique.
Si vous n’avez pas de bilan sanguin et que vous souhaitez prendre rendez-vous, nous pourrons voir ensemble les analyses à prévoir avec votre médecin.
Que peut-on attendre d’un suivi
Lors des consultations, j’ai tous types de demandes. De l’infusion quotidienne qui soigne tous les maux aux compléments alimentaires qui vont régler 15 ans de dysménorrhée ou d’acné en quelques semaines… cela montre à quel point on parle trop peu des troubles hormonaux et des possibilités. À quel point on manque d’informations sur le sujet.
Une potion miracle
Le naturopathe, le conseiller en naturopathie, l’aromathérapeute, le phytothérapeute… aucun praticien ne vous délivrera une plante ou une technique magique pour régler vos maux.
La naturopathie est une médecine douce qui vise à encourager le corps à retrouver la santé en s’intéressant à la source du problème. Beaucoup de consultants encore peu renseignés sur le SOPK ou la naturopathie espèrent obtenir l’infusion magique sans rien changer à leurs habitudes de vie.
Les déconvenues sont donc nombreuses, mais il ne faut pas se décourager pour autant. Il est toujours possible d’améliorer vos troubles et il y a de nombreuses choses à tester si ça ne fonctionne pas du premier coup.
Une prise en charge globale
Un suivi en naturopathie est un accompagnement personnalisé. Il commence par une étude de votre vitalité, d’éventuels encrassements ou carences, incompatibilités alimentaires, votre environnement, vos habitudes…
Le programme d’hygiène vitale qui vous sera délivré après la consultation répondra aux premières mises en place selon la problématique. Dans le cas des troubles hormonaux comme le SOPK et à moins d’avoir déjà une hygiène de vie parfaitement adaptée, il sera probablement nécessaire d’avoir un suivi plus long. Vous serez accompagnée à chaque étape et évidemment entre les séances lorsque vous aurez besoin.
Un accompagnement en parallèles de votre suivi allopathique
La naturopathie n’est pas la médecine allopathique. Un suivi régulier avec votre médecin / gynécologue / endocrinologue, est important, notamment pour faire des bilans hormonaux réguliers et vérifier que tout va bien.
Pour des pathologies lourdes, consultez votre médecin et parlez-lui de votre suivi en naturopathie.
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