Les causes possibles d’une insulinorésistance

La résistance à l’insuline est une condition complexe qui peut avoir de nombreuses causes. En tant que naturopathe spécialisée dans la santé féminine et l’équilibre hormonal, il est essentiel de comprendre ces facteurs pour mieux les prévenir et les gérer. Cet article explore les causes possibles de l’insulinorésistance. Si vous avez des doutes et pensez que vous souffrez peut-être de ce syndrome, parlez-en à votre médecin. Quelques symptômes peuvent vous alerter également.

Les causes d’une insulinorésistance

Que vous soyez une femme ou un homme, atteint de SOPK ou non, de syndrome métabolique, peut-être en situation de surpoids ou d’obésité… vous pouvez souffrir de cette condition.

1. Alimentation riche en sucres et en glucides raffinés

Une alimentation trop riche en sucres et en glucides raffinés est une des principales causes de la résistance à l’insuline. Ces aliments provoquent des pics de glycémie, incitant le pancréas à produire plus d’insuline. Avec le temps, les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline, entraînant une insulinorésistance. Limiter la consommation de sucre raffiné et de glucides simples est crucial pour maintenir une glycémie stable.

2. Mauvaise consommation d’acides gras

Une alimentation trop riche en graisses, surtout de mauvaises qualités ou pro-oxydantes, peut favoriser l’apparition d’une résistance à l’insuline. La graisse ralenti le passage du sucre dans le sang, conduisant une glycémie élevée sur une longue durée.

Attention ! Dans certains cas, il s’agit d’un bienfait : un aliment au taux de sucre raisonnable fera un pic de glycémie moins important s’il est mangé en même temps que des fibres ET de bonnes graisses. Ce qui est super. MAIIIIIIIIS, parce qu’il y a forcément un « mais », des aliments trop sucrés avec des aliments trop gras, ingéré de façon régulière, vont fatiguer le pancréas.

Les excès d’acides gras comme les gras trans, les aliments ultratransformés et gras, Oméga 6… peuvent à la longue perturber le métabolisme des glucides.

Causes de l'insulinorésistance

3. Carence en protéines

Tout est dans le titre. Veillez à consommer suffisamment de protéines (voir partie sur les apports nécessaires) par rapport à votre poids, taille et activité physique.

4. Surpoids et obésité

Le surpoids, en particulier la graisse abdominale, est étroitement lié à l’insulinorésistance. La graisse abdominale produit des cytokines inflammatoires qui peuvent interférer avec l’action de l’insuline. C’est un cercle vicieux puisque l’excès d’insuline fait souvent grossir. De plus, un excès de graisse entraîne une libération accrue d’acides gras libres dans le sang. Cela perturbe l’équilibre métabolique et réduit la sensibilité des cellules à l’insuline.

5. Sédentarité

Un mode de vie sédentaire contribue à l’insulinorésistance. L’exercice régulier aide les cellules musculaires à utiliser le glucose de manière plus efficace. Sans activité physique, le corps devient moins efficient dans l’utilisation de l’insuline. Intégrer une activité physique régulière est donc essentiel pour améliorer la sensibilité à l’insuline.

6. Stress chronique / cortisol

Le stress chronique augmente les niveaux de cortisol, une hormone qui peut interférer avec l’action de l’insuline. Le cortisol élevé favorise également le stockage des graisses, notamment autour de l’abdomen. Cela aggrave l’insulinorésistance. Les techniques de gestion du stress, comme la méditation et le yoga, peuvent aider à réduire l’impact du stress sur la santé métabolique.

7. Manque de sommeil

Le manque de sommeil affecte négativement la régulation de la glycémie et de l’insuline. Un sommeil insuffisant peut perturber les hormones qui contrôlent la faim et le métabolisme. Les études montrent que même quelques nuits de mauvais sommeil peuvent augmenter la résistance à l’insuline. Assurer une bonne qualité de sommeil est donc crucial pour maintenir un équilibre hormonal optimal.

8. Inflammation chronique

L’inflammation chronique, souvent causée par une alimentation déséquilibrée, des infections ou un stress constant, peut perturber l’action de l’insuline. Les cytokines inflammatoires interfèrent avec les signaux de l’insuline dans les cellules. Une alimentation anti-inflammatoire riche en fruits, légumes et acides gras oméga-3 ALA / EPA peut aider à réduire l’inflammation.

9. Facteurs génétiques

Les antécédents familiaux jouent un rôle dans le développement de l’insulinorésistance. Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à cette condition. Bien que vous ne puissiez pas changer vos gènes, être conscient de ce risque peut vous inciter à adopter un mode de vie plus sain pour minimiser les autres facteurs contributifs.

10. Déséquilibres hormonaux

Les déséquilibres hormonaux, comme ceux observés dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), peuvent contribuer à l’insulinorésistance. Les femmes atteintes de SOPK ont souvent des niveaux élevés d’androgènes qui interfèrent avec l’action de l’insuline. La gestion des déséquilibres hormonaux est essentielle pour améliorer la sensibilité à l’insuline. Encore une fois, il s’agit d’un cercle vicieux puisqu’un excès d’insuline peut favoriser les symptômes liés au SOPK. Il est parfois difficile de savoir laquelle des conditions est arrivée la première.

Un dysfonctionnement thyroïdien, notamment un manque d’hormone T3, peut aussi être un des facteurs qui va entraîner l’insulinorésistance. Le corps a besoin de T3 pour bien gérer sa réponse au glucose et à l’insuline. Le foie peut aussi avoir son rôle à jouer.

11. Exposition aux toxines environnementales

L’exposition à certaines toxines environnementales, comme les pesticides et les perturbateurs endocriniens, peut affecter la sensibilité à l’insuline. Ces substances chimiques peuvent perturber les fonctions métaboliques et hormonales. Limiter l’exposition aux toxines, en choisissant des aliments biologiques et des produits ménagers non toxiques, est bénéfique.

12. Carences nutritionnelles

Les carences en nutriments essentiels, tels que le magnésium, le potassium, le chrome et la vitamine D, peuvent affecter la sensibilité à l’insuline. Ces nutriments jouent un rôle clé dans la régulation de la glycémie et de l’insuline. Une alimentation équilibrée et diversifiée, riche en nutriments, est donc cruciale pour maintenir une bonne santé métabolique.

13. Foie fatigué

Le foie est partie intégrante du métabolisme du glucose. S’il est surchargé, il peut avoir du mal à faire son travail.

14. Un déséquilibre du microbiote

Des études suggèrent qu’une flore intestinale déséquilibrée peut favoriser la mise en place d’une mauvaise gestion du glucose. Il faudra cependant du temps pour en évaluer l’importance et comprendre les mécanismes, mais pour l’heure, une augmentation de l’inflammation serait étudiée.

Conclusion

La résistance à l’insuline est une condition multifactorielle influencée par l’alimentation, le mode de vie, les facteurs génétiques et l’environnement. Adopter une alimentation saine, pratiquer une activité physique régulière, gérer le stress, assurer un bon sommeil et limiter l’exposition aux toxines sont des étapes essentielles pour améliorer la sensibilité à l’insuline.

Si vous suspectez une résistance à l’insuline, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et des conseils personnalisés. La prévention et la gestion de cette condition passent par une approche holistique et intégrée, visant à améliorer votre bien-être global et à prévenir les complications métaboliques.

Notez qu’il s’agit d’un article non exhaustif sur le sujet. Il existe surement d’autres causes à l’insulinorésistance, connues ou non. Si vous avez des doutes, ne vous auto-diagnostiquez pas. Il existe de très différents symptômes et plusieurs moyens de savoir si, effectivement, vous êtes insulinorésistant. Consultez votre médecin.

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