Pas de recette aujourd’hui… Je vois déjà des mines atterrées, des estomacs qui gargouillent et des murmures outrés. Surtout aux vues du titre de l’article : jeûnes et monodiètes !
Mais non, mais non ! Ne partez pas comme ça ! D’accord, on ne va pas cuisiner, là, tout de suite. Mais on va quand même parler alimentation (ouf !) enfin surtout non-alimentation (ascenseur émotionnel ?).
Le jeûne
Qu’est-ce que le jeûne ?
Le jeûne, par définition, est une privation de nourriture (Volontaire ou non !). Nous parlerons ici de jeûne volontaire, loin de moi l’idée de vous enlever le pain de la bouche !
Le jeûne le plus courant est le jeûne hydrique. On se contente de boire de l’eau (de bonne qualité) à volonté. Le jeûne sec, c’est la même chose, mais sans eau (Ai-je besoin de préciser que ce n’est pas sans risque, et qu’il faut absolument être suivi si l’on souhaite entreprendre ce jeûne ?).
Un jeûne peut être plus ou moins long, on pourra les classer de cette façon :
– Jeûne court 12 heures à 5 jours.
– Le jeûne moyen 6 à 14 jours.
– Jeûne long : 15 à 40 jours.
Comment bien préparer jeûnes et monodiètes ?
L’idéal avant le jeûne, est de commencer par une phase de préparation quelques jours avant. On commence par réduire ses portions pour ne pas choquer son estomac ! La veille ou l’avant-veille, on commence des repas à base de légumes verts bio à la vapeur, puis en soupe (bouillie cellulosique) si possible. Ils feront un premier « nettoyage » de l’appareil digestif grâce aux fibres qu’ils contiennent.
Quelle bonne période pour jeûner ?
- Il y a deux périodes qui s’y prête davantage : L’arrivée du printemps, ou de l’automne. Les changements de saisons sont idéaux, et au-delà, on évite de priver son corps lorsqu’il est déjà mis à l’épreuve : Grosses chaleurs, grands froids.
- Deuxième condition : LE REPOS ! Lorsque vous faites un jeûne, il est primordial de ralentir le rythme. Déjà, pour que le corps vive mieux cette période à laquelle il n’est pas habitué, mais surtout pour ne pas nuire au but du jeûne. Ce n’est pas seulement le fait de priver votre corps de nourriture qui le nettoie. Il se mettra en « mode maintenance » de lui-même, lorsqu’il n’aura plus de travail de digestion à faire.
Je m’explique :
La digestion est une activité éprouvante pour le corps (le petit coup de barre d’après manger, ça vous parle ?). Si vous lui épargnez cette activité, il pourra commencer son travail de nettoyage ! Mais pour ça, il aura besoin de toute votre énergie. Si vous l’utilisez ailleurs et que vous ne lui offrez pas de repos, le peu d’énergie que vous aurez ne sera pas sollicité dans le drainage, mais ailleurs. Vous allez probablement subir un sacré contrecoup, dû à l’épuisement.
Oubliez donc votre idée de sport intensif pour perdre du poids pendant la période jeûnée. Évitez le stress autant que vous pouvez, privilégiez des activités calmes (lecture, dessin, siestes, promenades…), profitez de l’air pur, si possible. Vous pourrez offrir à votre corps un jeûne dans les meilleures conditions.
Choisissez aussi une période ou le moral sera au beau-fixe, sans perturbation émotionnelle. Un congé serait idéal ! Avertissez votre entourage (qu’on ne vous brusque pas, qu’on ne prévoie pas une soirée raclette, qu’on ne mange pas sous votre nez …!)

Contre-indications du jeûne
Pour les mêmes raisons que citées plus haut, éviter de vous lancer lorsque vous vous sentez fatigué, épuisé, pendant et après une maladie (De la grippe au cancer !), une période stressante. Il pourrait être néfaste de jeûner lorsque l’organisme est en état de faiblesse. Question de bon sens, on ne jeûne pas pendant la grossesse et l’allaitement.
Le jeûne est à oublier également pour les individus « sous-vitaux », les personnes souffrant d’une pathologie touchant un organe émonctoire (rein, foie, poumons…) pour les diabétiques, les personnes souffrant du cœur et de troubles alimentaires.
Dans ces cas-là, et si vous tenez à nettoyer votre corps malgré tout, consultez un praticien naturopathe ou un diététicien qui vous conseillera en fonction de votre constitution. Un jeûne, une monodiète, un régime particulier… il est important d’adapter la méthode à chacun.
Les dangers du jeûne ?
On ne se lance pas dans un jeûne comme ça. Il y a de nombreuses contre-indications ! Si les conditions sont mauvaises, si on jeûne malgré des contre-indications évidentes, on prend le risque d’endommager un organe fatigué, d’épuiser l’organisme de ses dernières bouffées d’énergies, d’accentuer une pathologie…
Le mythe du jeûne et perte de poids
Quand le jeûne devient un phénomène de mode… J’entends de plus en plus de personne parler de jeûnes et monodiètes, comme d’un nouveau régime à la mode. Pourtant, savez-vous qu’un jeûne au sens où vous l’entendez, ne vous fera pas perdre de graisse ? Non, non ! Pas un gramme !
Là aussi, je m’explique :
Cindy Pocampe ne rentre plus dans son petit 36. Mais mardi lors d’une séance d’UV, sa BFF Vanessa Bruthy, lui a appris que jeûner, c’était bon pour la santé. Super ! Elles feront d’une pierre deux coups… prendre soin de leur santé, et perdre du poids ! Trooop génial ! Elles ont prévue de faire ça ensemble, pour s’encourager (ce qui n’est pas une mauvaise idée, au contraire !). Ce soir, hop là, juste après la pizzeria, c’est parti ! Le jeûne durera 3 jours, et cerise sur le gâteau, ce sera juste avant la soirée du siècle samedi soir, avec petits fours et champagne jusqu’au bout de la nuit. Elles seront parfaites pour rentrer dans leurs vêtements ultra-moulants !
Ici, plusieurs choses !
- Déjà, vous avez noté que j’étais une quiche en jeu de mot… bon.
- Ensuite, on ne commence pas un jeûne sur un coup de tête. On prépare son corps, on évite les gros repas juste avant (même si c’est tentant) et on privilégie les légumes à la vapeur ou en soupe, en quantité raisonnable. On ne passe pas de TOUT à RIEN !
- De la même façon, on ne passe pas de RIEN à TOUT ! Pour recommencer à s’alimenter, il faut faire ça intelligemment. On y va doucement, avec des aliments sains, et on oublie l’alcool. Ce que Cindy ne sait pas, c’est qu’au lieu de rentrer avec Kevin, sur qui elle avait des vues depuis un moment, elle va surtout profiter de charmants désordres digestifs et intestinaux (et plus discret, une absorption accrue de toxines et autres graisses…et oui, le corps va vouloir faire des réserves maintenant !) Pour couronner le tout, elle avait mauvaise haleine, le teint terne et un gros bouton sur le nez !*(Voir chapitre « C’est normal si … ? ») Ce qui n’a pas plu à Kevin.
- Vanessa avait une présentation de produit à faire à son boulot vendredi, prévue depuis longtemps. Pas de chance, ce jour-là, elle avait un mal de tête corsé et se sentait faible et fiévreuse…*(Voir « C’est normal si … ? »)
- Malheureusement pour nos deux demoiselles, un jeûne de 3 jours ne fait pas perdre de graisse. L’autolyse du corps à un mécanisme particulier que l’on ne pourra brusquer ! Il va commencer par utiliser les réserves disponibles immédiatement : les restes des repas précédents, puis la pizza en cours de digestion, le fondant au chocolat du dessert, et enfin les sucres (glycogène) présents dans le sang et de l’eau. Et oui, une autolyse de graisse est bien plus longue ! Elle nécessite un jeûne long, totalement déconseillé sans avis médical. Sitôt les réserves d’énergie rapide à sec, le corps utilisera les réserves de protéines principalement, puis de graisse. Alors oui, on constatera une perte de poids dûe principalement au nettoyage de l’appareil digestif (selles, bactéries, toxines, eau…). Il ne faut en effet pas oublier qu’on stock pas mal de marchandise dans l’estomac, l’intestin et le côlon. Et non, on ne maigrit pas de cette façon. D’autant plus que cette perte de poids disparaitra lors de la réalimentation.
Et après ?
Se réalimenter après le jeûne, c’est aussi une partie de celui-ci. On ne fait ça n’importe comment, même si on en peut plus, et que l’on meuuuurt d’envie d’une assiette de frites. Vous risquez, au-delà d’avoir jeûné pour rien, de sensations peu sympathiques : nausées, vomissements principalement. Et pas seulement au premier repas, mais aussi aux suivants. Commencez par un bouillon ou une soupe légère. Ne vous forcez pas si vous êtes vite rassasié. Vous pourrez ensuite introduire des légumes vapeurs doux que vous aimez (l’appétence joue beaucoup à la bonne digestion !) Mâchez bien, et remâchez bien ! Évitez les fruits aux premiers repas (sucre = fermentation = alcool) ainsi que les légumineuses et légumes producteurs de gaz. Faites relativement attention les 2 premiers jours, et plus, si le jeûne était long.
Et la monodiète dans tout ça ?
La monodiète s’adresse à la même population, soucieuse de se débarrasser de ses toxines, de désencombrer son appareil digestif, de libérer son corps du travail digestif complexe pour qu’il puisse se pencher sur sa purification. Ne nous voilons pas la face, le jeûne peut-être contraignant. La fatigue, les repas de famille mis de côté, pas de période de repos prévue avant le siècle prochain… ou simplement la motivation qui n’est pas là et l’angoisse de sauter simplement l’heure du goûter ! Bon, bon, ne vous faites pas violence dans ce cas. Peut-être qu’une monodiète vous conviendrais mieux !
La monodiète, c’est manger un seul aliment (sous la forme que vous voulez) sur une période donnée. Votre petit ventre ne se cassera pas la tête à savoir comment digérer tout le gloubiboulga que vous lui avez envoyé. La décomposition sera plus simple, vous économiserez de l’énergie, qui sera utilisée ailleurs (en gros, c’est ça).
On a tendance à choisir un produit adapté à la saison. En période froide, évitez les monodiètes de fruits froids (encore plus si ils sont acides), surtout si vous avez tendance à avoir les extrémités froides. Par exemple :
En période froide : Monodiète de carotte, monodiète de pomme de terre, monodiète de riz, monodiète de choux, monodiète de poireau…
En période chaude : Monodiète de carotte, monodiète de tomate (sauf si vous avez tendance à avoir les extrémités froides) ou fruits…
Automne : Monodiète de raisin, monodiète de carotte, monodiète de choux
Le principe
Prenez le temps de cuisiner pour varier les repas et ne pas devenir fou à partir du deuxième jour ! En soupe, en purée, en jus, froid, chaud, en compote, légèrement grillé…
Autorisez vous quelques herbes aromatiques, évitez le poivre et les épices fortes de préférence.
Commencez par une monodiète de 2 jours. Si tout se passe bien, vous pourrez recommencer par une cure un peu plus longue, de 2 à 10 jours, en fonction de l’aliment choisi. Une cure de carotte pouvant être poursuivie plus longtemps qu’une cure de pêche, par exemple ! Évidemment, buvez une eau de qualité à volonté.
Certains aliments sont des spécialistes dans leurs domaines : Purification de l’intestin, alcalinisants, draineurs rénaux, antialcoolique… choisissez un aliment utile (et que vous aimez, si vous ne voulez pas avoir la nausée au bout de deux jours, rien qu’en le regardant) et que votre organisme tolère bien ! Respectez vos intolérances, ne manger pas un aliment que vous digérez mal ou qui provoque certaines réactions.
Les monodiètes sont mieux supportées que les jeûnes, chez beaucoup de monde, certains aliments étant très énergisant (pomme de terre, riz…).
Enfin, comme pour le jeûne, si vous constatez des troubles :
- Vous ne dormez pas (une nuit ça va, deux nuits c’est inquiétant).
- Vous vous sentez trop faible pour faire quoi que ce soit, avez du mal à tenir debout ? Votre corps n’a pas assez d’énergie pour réaliser un jeûne. Comme dit plus haut, le jeûne est fortement déconseillé pour les sous-vitaux. Ne forcez pas votre corps en pensant bien faire, le jeûne ne fonctionnera pas ou mal car vous n’avez pas assez d’énergie pour éliminer. (Voir « Qu’est ce que la force vitale ? » plus bas).
- Vous souffrez de tachycardie ou d’hypotension
- Crises de spasmophilie, malaises vagaux récurrents, tétanies…
- Fabrication d’acétone
- Vous n’urinez plus, malgré l’eau que vous buvez
- Délire et/ou fièvre
- Réactions allergiques
- Problèmes digestifs importants
Dans ces cas-là, stoppez la monodiète, votre corps ne dispose pas assez de force vitale pour supporter la monodiète (ou l’aliment choisi n’était pas judicieux).
Qu’est-ce que la force vitale ?
La force vitale, c’est la santé de votre corps et de vos organes. L’énergie dont dispose votre corps, vos glandes endocriniennes, votre système nerveux pour faire leur travail et éliminer ce qui n’est pas bon pour vous ou refermer une plaie… par exemple.
C’est en faisant le rapport force vitale / surcharge du corps, que l’on peut évaluer votre vitalité. On classera les individus en catégories :
– Les sous-vitaux : Trop peu de force vitale par rapport aux déchets. Le corps n’est pas capable de faire son travail d’autolyse. Ne vous lancez pas dans un jeûne sous peine de causer des dégâts !
– Les sur-vitaux : Votre corps à suffisamment d’énergie pour réaliser son grand nettoyage de printemps. Si votre praticien naturopathe ou votre médecin n’y voit pas d’inconvénient, vous pouvez donc choisir la bonne période pour prévoir votre jeûne ou monodiète. Si vous faites face à des crises curatives pendant celui-ci, pas de panique, c’est votre corps qui montre son efficacité (et l’étendue de l’encrassement ?).
*C’est normal si … ?
Petit tour d’horizon des symptômes que vous pourrez rencontrer durant votre période de jeûnes ou monodiètes.
- Vous avez des maux de tête pendant votre jeûne, mais aussi des palpitations, des boutons, des nausées, une urine (mal)odorante, des sueurs ou une haleine désagréable.
- Votre organisme, en bon élève, élimine ses déchets. Vous imaginiez qu’ils allaient sentir la brise d’été ? On appelle cela une crise curative, ces symptômes sont normaux. Vous n’aurez pas forcément tous ces symptômes, ils agiront en fonction de vos organes fort et de la provenance de l’encrassement.
Là où il faut s’inquiéter lors des jeûnes ou d’une monodiètes :
Certains symptômes graves possibles lors des jeûnes et monodiètes :
- Impossible de dormir (une nuit ça va, deux nuits c’est inquiétant).
- Vous vous sentez trop faible pour faire quoi que ce soit, avez du mal à tenir debout ? Votre corps n’a pas assez d’énergie pour réaliser un jeûne. Comme dit plus haut, le jeûne est fortement déconseillé pour les sous-vitaux. Ne forcez pas votre corps en pensant bien faire, le jeûne ne fonctionnera pas ou mal car vous n’avez pas assez d’énergie pour éliminer. (Voir « Qu’est-ce que la force vitale ? » plus bas).
- Vous souffrez de tachycardie ou d’hypotension
- Crises de spasmophilie, malaises vagaux récurrents, tétanies…
- Fabrication d’acétone
- Vous n’urinez plus, malgré l’eau que vous buvez
- Délire et/ou fièvre
Dans ces cas-là, stoppez les jeûnes et monodiètes.
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