Si vous vous demandez s’il est possible de faire suivre votre endométriose avec la naturopathie, voici quelques éléments de réponse.
L’endométriose est une maladie chronique récidivante qui concerne l’appareil génital féminin. Le handicap principal d’une personne souffrant d’endométriose est l’ensemble des douleurs provoquées par celle-ci. Viennent ensuite fatigue et infertilité. Ces douleurs sont généralement localisées dans la région du pelvis, mais des atteintes au-delà sont possibles (digestive, pulmonaire…).
L’endométriose est induite par la présence de tissus similaires à ceux de l’endomètre (muqueuse de l’utérus) dans d’autres parties du corps (organes, péritoine…). Sous l’influence des hormones (œstrogènes), ces tissus se comportent comme ceux de l’endomètre : Ils provoquent saignements et douleurs. Ces saignements peuvent également entraîner la formation de kystes (endométriomes) ou adhérences (tissus fixant 2 organes entre eux). Il en résulte des douleurs supplémentaires. Pour plus d’information sur les mécanismes de l’endométriose, ses symptômes, sa prise en charge en allopathie : vous pouvez lire mon premier article sur le sujet ici.
L’endométriose n’est pas une maladie que l’on guérit, mais il est possible d’améliorer grandement les conditions de vie de la femme atteinte. Il conviendra de mettre en place un traitement et une hygiène de vie adaptée.
Comment savoir si l’on est atteinte d’endométriose ?
Les symptômes
On notera en premier lieu les douleurs pelviennes. Cependant, de très nombreux autres symptômes sont cependant associés à l’endométriose :
- Douleurs digestives
- Difficultés à uriner, voire douleurs à la miction
- Dyspareunie (douleurs lors du rapport sexuel)
- Douleurs dorsales
- Douleurs anales, notamment lors du passage à la selle
- Et d’un point de vue plus global : douleurs possibles dans toute la cavité abdominale
- Saignements hors des règles
- Nausées
- Baisses de tension
- Migraines
- …
Certaines personnes atteintes d’endométriose peuvent avoir un seul de ces symptômes, une combinaison de ceux-là ou même aucun ! Certaines endométrioses sont silencieuses, d’autres peu avancées sont très douloureuses. L’intensité des symptômes ne signifie pas non plus une endométriose très avancée. Seuls des examens médicaux complémentaires pourront vous renseigner sur l’étendue de votre endométriose.
Quel examen pour détecter l’endométriose
On vous prescrira la plupart du temps une échographie, voire une IRM. L’échographie permet de faire un examen rapide et de détecter les lésions les plus visibles. Si rien n’est visible par l’échographie, mais qu’un doute subsiste, on pourra vous prescrire une IRM. L’IRM est relativement fiable puisqu’elle permet d’avoir une vision assez profonde des tissus.
L’examen le plus fiable est la cœlioscopie, qui consiste à faire passer une caméra par de petites incisions au niveau de l’abdomen. Cela permet d’aller voir les organes en direct et de déceler les lésions et kystes d’endométrioses même les plus profonds. La cœlioscopie sera rarement prescrite en première instance, car cela reste une intervention chirurgicale.
Comment soulager les douleurs d’endométriose
Votre médecin ou gynécologue déterminera en premier lieu le stade et l’étendue de la maladie. Il jugera du traitement le plus adapté à votre endométriose. Certains cas seront légers et si la patiente n’en ressent pas le besoin, elle ne sera pas traitée, mais devra faire suivre l’évolution de son endométriose avec attention. D’autres femmes seront traitées de façon légère (antalgiques par exemple) et d’autres se verront prescrire un traitement d’urgence assez lourd (ménopause artificielle, chirurgie…).
Il y a aussi des techniques alternatives de gestion de la douleur : acuponcture, ostéopathie, hypnose, autosuggestion… À vous de voir si c’est quelque chose que vous souhaitez essayer !
Endométriose et naturopathie, prendre soin de son corps au naturel
Grâce à la naturopathie, il est possible d’accompagner les personnes atteintes d’endométriose. L’accompagnement varie en fonction de votre stade (Votre médecin vous donnera généralement un stade de I à IV), de vos symptômes et d’autres paramètres qui vous sont personnels. Peu importe le suivi naturopathique : Il sera nécessaire pour la patiente de se faire suivre par son médecin pour constater l’évolution de manière régulière.
Le régime alimentaire contre l’endométriose en naturopathie
Que manger quand on est atteinte d’endométriose ? Le régime conseillé du côté des naturopathes est un régime dit « anti-inflammatoire » ou « anti-toxique », du type régime Seignalet. Il consiste (de manière abrégée) à réduire, voir supprimer les aliments facteurs d’inflammations. Essentiellement les aliments tels que le gluten, les produits laitiers et les viandes, les produits transformés et sucres raffinés… Il convient également de privilégier les aliments « réducteurs » d’inflammation et pauvres en FODMAPs. Produits frais et non transformés, acides gras polyinsaturés Oméga 3, les légumes en général, les aliments alcalinisants, les épices douces telles que la cannelle, le curcuma, le gingembre, la cardamone… sont bénéfiques. C’est un poil plus complexe que ça, mais dans les grandes lignes, vous voyez à peu près de quel régime alimentaire, on parle !
Enfin, vous avez surement entendu parler des anti-oxydants ! Les anti-oxydants sont des alliés importants contre l’endométriose : veillez à en avoir une bonne consommation !
Les compléments alimentaires et la phytothérapie pour soulager l’endométriose
Il existe bon nombre de compléments alimentaires et de plantes qui peuvent aider les personnes atteintes d’endométriose. Curcuma, Oméga 3, huiles de bourrache et d’onagre, vitamines, minéraux, feuilles de framboisiers, achillée millefeuille, alchémille… Il est important de trouver les compléments qui conviennent à votre endométriose et avec lesquels vous ressentez une amélioration. Vous pouvez également voir mes conseils pour trouver des compléments alimentaires de qualité. Les solutions sont nombreuses : ce n’est pas parce que vous avez testé une plante « miracle » conseillée partout sur internet et qu’elle ne vous convient pas, que vous ne trouverez pas autre chose qui fonctionne sur vous ! C’est aussi ici qu’endométriose et naturopathie font bon ménage ! En effet, cette dernière s’intéresse à la personne dans sa globalité et s’adapte.
Au contraire, certaines choses devraient être évitées en usage interne (alimentation, compléments alimentaires…) ou externe (cosmétiques avec des perturbateurs endocriniens, certaines huiles essentielles hormono-like). En outre, évitez les compléments alimentaires contenant du cuivre, les matières grasses hydrogénées et scannez vos produits cosmétiques avec l’application INCI beauty.
Garder le moral quand on est atteinte d’endométriose
Fatigues, douleurs chroniques, infertilité, inquiétudes… Il n’est pas toujours facile de garder le moral quand on est atteinte d’endométriose. Si vous vous sentez démunie, seule, incomprise, n’hésitez pas à vous rendre sur les sites ou pages Facebook d’associations de lutte contre l’endométriose. Endofrance, Endométriose Informations, Endomind… Les groupes sont nombreux. Un suivi psychologique peut aussi être bénéfique pour vous aider à vous décharger, vous sentir écoutée et lutter contre le stress.
Il y a aussi de nombreuses plantes pour soutenir le moral, en complément d’un accompagnement psychologique (soutien d’association, psychologue, groupes de parole, entourage attentif…) : safran, verveine, rhodiole, ashwagandha…
Renseignez-vous auprès de votre naturopathe !
Enfin, si votre médecin ne vous paraît pas prendre au sérieux vos douleurs, vos inquiétudes, ne vous écoute pas : Changez ! Il existe de nombreux gynécologues qui peuvent vous aider. Changez de médecin, ce n’est pas bien compliqué et parfois ça change la vie ! Pour trouver un soignant attentif, je vous conseille ce site : Gynandco qui recense les soignants féministes.
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