En rebond sur mon article pour l’accompagnement à l’arrêt de la pilule, on peut avoir besoin d’aide pour choisir un autre moyen de contraception si l’on souhaite veiller à ne pas tomber enceinte !
La contraception, c’est quoi ?
C’est tout simplement empêcher les grossesses non désirées en cas de rapport sexuel. Elle peut être mise en place grâce à des procédures ou des dispositifs prévus à cet effet. Certains moyens de contraception sont utilisés pour garantir une protection contre les ISTs (Infections Sexuellement Transmissibles) / MST.
Bien que la pilule contraceptive reste la technique la plus proposée aux femmes, il existe d’autres méthodes et il est dommage d’en parler si peu. Le but étant donc de trouver celle qui vous convient le mieux et ne vous apportera pas d’effets désagréables.
Afin de choisir votre contraception avec un oeil éclairé, n’hésitez pas à demander des compléments d’informations à votre médecin / gynécologue / sage-femme.
En effet, le nombre d’effets secondaires liés à la prise de pilule et dispositifs hormonaux est important : thromboses, dépression, acné, prise de poids, fatigue…). Sans réel consensus, de nombreux gynécologues préfèrent toutefois ne pas prescrire la pilule pour une durée supérieure à 10 ans et évitent de la conseiller aux femmes de plus de 35 ans consommant du tabac. Il existe également des contre-indications.
Choisir sa méthode de contraception
Avant toutes choses, j’aimerais souligner le fait que quelque soit votre moyen de contraception, vous pouvez le changer. Vous êtes la seule personne apte à choisir votre méthode de contraception. Il se peut qu’il vous convienne à une certaine période et plus au fil du temps. Il se peut que vous ayez des effets secondaires : s’ils sont gênants, vous n’avez pas à prendre sur vous. Vous n’avez aucune obligation de supporter une contraception qui ne vous convient pas. Certains médecins refusent de retirer des stérilets, de vous proposer autre chose que la pilule… Il s’agit de votre corps : insistez. Si vous vous heurtez toujours à un refus, fuyez !
Les dispositifs non hormonaux
Diaphragme
Il s’agit d’un embout réutilisable en latex (généralement) de la forme d’une coupelle. Il existe des versions en silicone pour les personnes allergiques au latex. Très souple, il s’insère au fond du vagin pour éviter le contact du sperme avec le col de l’utérus.
Avantages : Rapide à utiliser, sans hormones de synthèse, réutilisable. Plus souple et plus confortable que la cape cervicale pour certaines femmes.
Inconvénients : Il peut nécessiter quelques applications avant de prendre le coup de main, après, c’est plus facile. Peut nécessiter cependant l’utilisation de spermicides pour améliorer l’efficacité.
Cape cervicale
Un dispositif d’utilisation similaire au diaphragme. Comme ce dernier, il peut être plus efficace si couplé aux spermicides. On l’insère au fond du vagin avant le rapport.
Avantages : réutilisable, de petite taille
Inconvénients : Moins souple que le diaphragme, fiabilité moindre également lorsque l’on ne sait pas encore bien le placer ou que l’on connaît peu son corps. L’utilisation de spermicide en complément est également conseillé pour améliorer l’efficacité.
Spermicide
Sous forme de gel, d’éponge imbibée, d’ovule… à placer au fond du vagin. Ils existent aussi sous forme d’applicateurs. Les spermicides sont à appliquer avant le rapport et l’opération est assez rapide.
Avantages : Peut être placée jusqu’à 20h avant le rapport pour la version « éponge ».
Inconvénients : Pas de bain après le rapport et dans les 6 heures qui suivent. Incompatible avec les traitements antifongiques, antibiotiques vaginaux. Risques rares de choc toxique avec la forme « éponge » si conservée trop longtemps après la durée maximum. Le spermicide utilisé seul n’est pas le plus fiable des moyens de contraception. Les spermicides ne protègent pas des MST.
Préservatifs masculin et féminin
Le préservatif masculin est un des contraceptifs les plus connus. Efficace et sans effets secondaires (sauf risque d’allergie au latex et irritation liés au manque de lubrification).
Il existe aussi le préservatif féminin à placer dans le vagin. L’aspect pratique est qu’il peut être placé jusqu’à 8h avant le rapport sexuel. Comme le préservatif masculin, il y a un certain coup de main à prendre pour l’utiliser et ensuite, c’est tout simple !
Avantages : Pas d’hormone de synthèse et par conséquent, pas d’effet secondaire, rapide à installer et fiable.
Inconvénients : Pas toujours remboursés, perte en fiabilité si mal utilisés.
La symptothermie
Une méthode qui progresse, mais qui inquiète un peu de par son aspect complexe. Il s’agit de suivre les symptômes du cycle hormonal féminin : observation de la glaire cervicale, décompte des jours, prise de température au réveil… Le but étant de calculer ses jours de fertilité et éviter les rapports durant l’ovulation.
Avantages : Pas d’achat (hormis un thermomètre fiable), pas d’hormones de synthèse. C’est une méthode naturelle et physiologique.
Inconvénients : Nécessite de connaître son corps et d’être rigoureux. Peut-être inadapté ou difficile à mettre en place pour les personnes ayant un cycle irrégulier (pour cause d’hyperoestrogénie, Syndrôme des ovaires polykystiques, fribromes…).
Le stérilet en cuivre
Un DIU (Dispositif Intra-Utérin) sans hormones, permettant de « désactiver » l’activité des spermatozoïdes. Il est déposé par un professionnel de santé à l’entrée de l’utérus.
Avantage : Sans hormones. S’il vous convient (pas d’effets secondaires gênants), il se fait vite oublié ! Il peut être gardé plus de 5 ans en fonction des modèles.
Inconvénients : Peut être douloureux surtout si la dépose est mal faite. La douleur disparaît d’elle-même au bout de quelques heures / jours (si ce n’est pas le cas, parlez-en à votre médecin). Peut entraîner une augmentation du flux menstruel, voire une augmentation des douleurs lors des règles chez certaines femmes.
Les contraceptifs hormonaux
La pilule
On ne la présente pas tant elle est prescrite. Il existe 4 générations de pilules, prescrites en fonction des symptômes d’une personne. Elle est à prendre par plaquette représentant 1 cycle que l’on arrête afin d’avoir des « règles provoquées » ou à prendre en continu. Dans ce dernier cas, il n’y a pas de menstruations.
L’arrêt des menstruations peut être motivé par des raisons de santé (endométriose notamment). Les cycles ayant une réelle utilité chez la femme (prévention de l’ostéoporose par exemple), il faut bien prendre en compte tous les paramètres lors du choix du contraceptif oral.
Avantages : pas de préparation avant un rapport sexuel. Peut aider à régler temporairement certains symptômes liés aux cycles ou à une pathologie hormonale (SOPK, endométriose, hyper-androgénie…)
Inconvénients : De nombreux effets secondaires (SOPK, aménorrhée, infertilité, acné, prise de poids, dépression, embolies pulmonaires, cholestérol…) Incompatible avec le tabac surtout si prise longue. Peut augmenter les risques de cancer du sein chez certaines personnes. Inefficace lorsqu’elle est oubliée 1 fois. Doit être prise à heures fixes.
Patch
Comme la pilule, il s’agit d’un dispositif délivrant des hormones de synthèse (progestérone et œstrogènes) en dehors des périodes de règles. Le patch se pose généralement sur l’arrière du bras, mais peut également être mis sur le ventre ou les fesses. On le place à la fin des règles et le change tous les 7 jours, pour les 2 semaines suivantes.
Avantages : Peut être un substitut idéal à la pilule lorsque l’on a tendance à l’oublier.
Inconvénients : Similaires aux effets de la pilule : voir plus haut.
Anneau vaginal
Un petit anneau souple qui s’insère au fond du vagin. Il diffuse des hormones (œstrogènes et progestérone) durant une trentaine de jours.
Avantages : Facile à placer et chez certaines femmes, il se fait complètement oublié (il ne se sent habituellement pas). C’est le dispositif à action hormonal le moins dosé : très peu d’effets secondaires.
Inconvénients : Il reste un contraceptif hormonal, même si très bien toléré. Il ne protège pas des ISTs.
Implant
Un petit bâtonnet inséré dans le bras. Il délivre des hormones (progestérone) en continu sur 3 ans. En fonction des femmes, l’implant peut arrêter les règles jusqu’à son retrait.
Avantages : Il est (généralement) efficace sur une durée de 3 ans. Fiable. Pas d’oublis. Peut être adapté pour les personnes à qui l’on déconseille la prise d’œstrogènes.
Inconvénient : Prise de poids et acné chez certaines femmes. Déconseillé aux femmes en surpoids. Risque grave en cas d’implant positionné trop profond sous la peau : vérifier régulièrement sa position afin de surveiller les risques de migration. Il n’est habituellement pas proposé en première intention par les gynécologues et sages-femmes.
Injection intramusculaire
L’injection intramusculaire est une injection de progestérone de synthèse pratiquée par un professionnel de santé. Elle empêche l’ovulation et la nidation. Elle est efficace durant 12 semaines. L’injection se fait dans un muscle : fesse, bras, ventre, cuisse… Comme tous les progestatifs, les injections intramusculaires peuvent arrêter les règles chez certaines personnes.
Avantages : Pas d’oubli possible, il reste efficace durant 3 mois.
Inconvénients : Déconseillée aux femmes ayant des antécédents de cancer hormono-dépendants, du spotting, des fibromes utérins… Prise de poids chez certaines femmes, risque d’acné. Il s’agit d’une méthode distribuant des hormones de synthèse. L’efficacité peut être amoindrie par certains traitements médicaux (pour l’épilepsie notamment). L’injection doit être réalisée chez un praticien de santé, tous les 3 mois, sans faute !
Stérilet hormonal
Tout comme le stérilet en cuivre, c’est un petit dispositif en forme de T que l’on fait insérer à l’entrée de l’utérus. Il délivre des hormones de synthèse (progestérone de forme identique à certaines pilules).
Avantages : Pas d’oubli possible. Le stérilet hormonal peut être conseillé en cas de contre-indication à la prise d’oestrogènes.
Inconvénients : La pose peut être douloureuse pour certaines femmes. Il s’agit d’un dispositif hormonal. Il peut-être déconseillé en cas de certaines pathologies vaginales, d’antécédents de cancer hormono-dépendants ou phlébite ou encore d’embolie pulmonaire, de spottings… Des cas de prise de poids, d’acné, de cheveux regraissants vite… ont été observés.
Sources
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